À propos de Lorne Trottier

Lorne Trottier headshot
En 1976, Lorne M. Trottier cofonde Matrox, un groupe privé de sociétés connu dans le monde entier pour ses produits innovants dans les domaines de la vidéo et des graphismes pour les industries de la télévision et de l'audiovisuel, et de l'imagerie pour les industries de la vision et de l'automatisation industrielle. Depuis la création de la société, Lorne a été l'acteur principal de l'aspect technique de l'entreprise, à l'origine de plusieurs des produits les plus importants de Matrox. Aujourd'hui encore, Lorne travaille en étroite collaboration avec les principaux gestionnaires et ingénieurs et joue un rôle actif dans le développement des produits et les activités d'innovation de Matrox.
 
En plus de son travail dans le développement technologique chez Matrox, Lorne a de nombreux autres intérêts couvrant divers domaines tels que le changement climatique, l'énergie, l'astronomie et la science aérospatiale. Bienfaiteur, philanthrope, ingénieur, homme d'affaires et leader visionnaire, Lorne a consacré sa vie à faire progresser la science et la technologie, et à créer une communauté.
 
En 2019, Lorne a acheté la part de son partenaire cofondateur de Matrox et dirige maintenant Matrox à travers son prochain chapitre.

Intérêt précoce pour l’ingénierie et l’entreprenariat

Lorne a découvert sa passion pour l’électronique alors qu’il n’avait que onze ans; le passe-temps d’un nouvel ami était de construire de petits appareils électroniques—récepteurs à cristal, communicateurs télégraphique, radios amateurs—et Lorne était captivé par le potentiel passionnant que ces appareils offrent. Sa recherche dirigée en électronique a ouvert l’esprit de Lorne en ce qui concerne les domaines des sciences, de l’exploration spatiale et de l’électronique. Il était fasciné non seulement avec le fonctionnement de la radio et de la télévision, mais le fonctionnement de tout l’univers. À l’âge de 13 ans, Lorne savait qu’il voulait devenir scientifique
 
Alors qu’il était étudiant, l’objectif initial de Lorne était de devenir ingénieur dans le domaine de l’industrie spatiale, fusionnant son intérêt de l’électronique avec sa curiosité sur l’exploration de l’espace. À défaut, la carrière de Lorne a débuté dans le domaine de l’industrie de la radiodiffusion, travaillant d’abord à Central Dynamics où il a entrepris un projet pour développer un générateur de verrouillage de synchronisation de diffusion. Son second emploi était à la Canadian Marconi Company, où il a conçu des cartes d’interface pour miniordinateurs, le précurseur technologique des microprocesseurs. C’est à ce moment que Lorne a rencontré son futur partenaire d’affaires; la paire a co-fondé Matrox, inspiré par l’idée qu’il y avait un marché pour les composantes électroniques qui pourrait connecter les microprocesseurs et la vidéo. Ses premières expériences professionnelles lui ont fourni une structure technologique qui allait soutenir la technologie de Matrox pour les 45 prochaines années.

Formation et récompenses

Lorne a obtenu une licence en génie électrique à l'université McGill en 1970, et a également reçu à l'époque la médaille d'or de la British Association pour ses résultats universitaires exceptionnels. En 1973, il a obtenu une maîtrise en génie électrique à McGill et, en 2006, a reçu un doctorat honorifique en sciences de la même université. Il est gouverneur émérite de l'université.
 
En décembre 2003, Lorne a reçu le prestigieux prix Lionel-Boulet, la plus haute distinction du gouvernement du Québec pour le développement économique dans le domaine des technologies appliquées. La même année, il a été honoré par la Fédération de l'informatique du Québec comme l'un des 25 Bâtisseurs des technologies de l'information et des communications (TIC). En 2007, Lorne a été nommé membre de l'Ordre du Canada et promu officier de l'Ordre du Canada en 2016. En 2011, 2013, 2016, 2018 et 2019, il a reçu des doctorats honorifiques de l'Université de Montréal/Polytechnique (conjointement), de l'Institut universitaire de technologie de l'Ontario (UOIT), de l'Université du Québec à Montréal (UQAM), de l'Université Concordia (conjointement avec sa femme Louise) et de l'Université Simon Fraser respectivement.
 
Lorne Trottier receiving his honorary doctorate from UQAM

Fondation Familiale Trottier

Depuis sa création en 2000 par Lorne et son épouse Louise, la Fondation Familiale Trottier a fait des dons totalisant environ 180 millions de dollars canadiens. Au fil des ans, la Fondation a élargi ses activités et dispose maintenant d'un personnel à plein temps de 5 personnes et d'un conseil d'administration composé de 5 membres de la famille. La Fondation a concentré son soutien sur les domaines suivants : promotion de l'enseignement scientifique et de la culture technologique, changement climatique et développement durable, recherche en astronomie et en astrophysique, soins de santé et communauté. La Fondation a fait des dons importants à l'Université McGill, à l'École Polytechnique, à l'Université Simon Fraser, à l'Hôpital général du Lakeshore, aux nouveaux super hôpitaux du CUSM et du CHUM de Montréal, et soutient des centaines d'autres organismes de bienfaisance. Par exemple, en 2019, la TFF a accordé des subventions à 115 organismes de bienfaisance enregistrés.

Université McGill

Lorne Trottier receiving his honorary doctorate from McGill University
Lorne et la Fondation Familiale Trottier ont été de généreux bienfaiteurs de l'Université McGill - son alma mater - au fil des ans. Le bâtiment Lorne M. Trottier, inauguré en 2004, est le fruit du premier don fait à l'Université.
 
Un deuxième don a suivi, en 2016, pour créer la chaire Lorne Trottier d'astrophysique et de cosmologie à la faculté des sciences et la chaire Lorne Trottier d'ingénierie aérospatiale à la faculté d'ingénierie, ainsi que les bourses associées pour les étudiants diplômés des deux facultés.
 
Lorne et sa famille soutiennent également la série Mini-Science ainsi que la Série de symposiums scientifiques pour le public Lorne Trottier—une série de conférences annuelles organisée par l'Organisation pour la science et la société de l'Université McGill, qui met en vedette des conférenciers exceptionnels du monde entier et qui est conçue « pour informer, inspirer, débattre et sensibiliser à propos des enjeux contemporains avec lesquels la société actuelle est aux prises ». La Fondation Trottier a créé une dotation pour l'Organisation pour la science et la société de l'Université McGill afin de s'assurer que leurs efforts pour séparer le sens du non-sens puissent se poursuivre. En 2012, un don supplémentaire a été fait pour financer la création de l'Institut pour la Science et les Politiques Publiques (TISPP) à la faculté des sciences et de l'Institut de durabilité en ingénierie et conception (TISED) à la faculté d'ingénierie.

Développement durable et changement climatique

L'une des principales préoccupations de Lorne et de la Fondation Familiale Trottier est le domaine du changement climatique. C'est peut-être le défi le plus important auquel le Canada et le monde entier sont confrontés au XXIe siècle. La Fondation a financé un nombre croissant d'initiatives dans ce domaine, notamment l'Institut de l'Énergie Trottier (IET) à l'École Polytechnique. L'IET, ainsi que le TISED à McGill, sont chargés de l'éducation et de la recherche ainsi que de la sensibilisation du public dans les domaines du développement durable et de l'énergie propre.
 
La Fondation Trottier a également parrainé une importante étude sur les moyens de réduire de 80 % les gaz à effet de serre (GES) au Canada d'ici à 2050. Le Projet Trottier sur l'avenir énergétique (TEFP) a été mené en collaboration avec la Fondation David Suzuki et l'Académie canadienne du génie. Publiée en 2016, l'étude du TEFP a été largement citée dans un récent rapport publié par le gouvernement du Canada et intitulé Stratégie canadienne de développement à faible émission de gaz à effet de serre à long terme pour le milieu du siècle. Ce rapport a été publié lors d'une réunion internationale sur le changement climatique en 2016 à Marrakech, au Maroc.
 
La Fondation Trottier travaille également sur les questions climatiques au niveau local, qu'il s'agisse de soutenir les organisations caritatives locales qui ont aidé à faire venir Greta Thunberg à Montréal ou de collaborer avec la ville de Montréal pour élaborer le plan d'action climatique de la ville pour 2050. Très récemment, la Fondation Trottier a contribué à la mise en place de l'initiative Low Carbon Cities Canada avec une dotation de 183 millions de dollars du gouvernement fédéral visant à accélérer les solutions locales en matière de carbone dans 7 villes canadiennes, y compris la création du Fonds climat du Grand Montréal.
 
La Fondation a également promis 5 millions de dollars par an pour les dix prochaines années, afin de financer des projets stratégiques, innovants et catalytiques dans le but de contribuer à réduire de moitié les émissions au Canada au cours de la prochaine décennie. En plus de l'octroi de subventions, la dotation de la fondation, ainsi que les actifs personnels, ont été entièrement désinvestis des combustibles fossiles, des critères ESG positifs sont appliqués et divers investissements à impact sont poursuivis.

L'exploration spatiale et l'astrophysique

L'exploration spatiale et l'astrophysique présentent un intérêt personnel important pour Lorne. Il est membre du Comité Millennium de la Planetary Society depuis de nombreuses années. Il a également siégé au Conseil consultatif spatial canadien (SAB).
 
La Fondation Trottier a fait des dons importants à l'Université McGill dans ce domaine. Le premier de ces dons a permis de créer la chaire Lorne Trottier d'astrophysique et de cosmologie à la faculté des sciences et la chaire Lorne Trottier d'ingénierie aérospatiale à la faculté d'ingénierie. Plus récemment, la Fondation Trottier a promis des fonds supplémentaires pour soutenir les projets de recherche en cours à l'Institut spatial de McGill (MSI) dans les domaines de l'astrophysique et des exoplanètes. Vicky Kaspi, une chercheuse de renommée mondiale sur les étoiles à neutrons, est la directrice de cet institut.
 
La Fondation a aussi fourni un soutien financier pour la recherche exoplanète à l'Institut de recherche sur les exoplanètes (iRex) de l’Université de Montréal. René Doyon, directeur de cet institut, est un des meilleurs chercheurs du monde dans ce domaine, et il est le responsable de la recherche de l’instrument NIRISS sur le futur télescope spatial James-Webb. En outre, la Fondation Trottier a contribué à établir une collaboration entre l'iRex et l'Institut spatial de McGill dans le domaine de la recherche sur les exoplanètes.

Sensibilisation à la science

L'un des principaux objectifs de la Fondation Trottier est la vulgarisation scientifique afin d'encourager les jeunes à poursuivre des carrières dans le domaine des sciences et des technologies, et de promouvoir la culture scientifique auprès du grand public. En 2013, la Fondation a financé l'Observatoire Trottier et le Studio Trottier pour un enseignement scientifique innovant à l'Université Simon Fraser, qui se consacrent à la vulgarisation scientifique. La Fondation parraine plusieurs symposiums annuels sur la science, l'énergie propre et le développement durable grâce à son soutien aux Instituts Trottier de McGill et de l'École Polytechnique. La Fondation a également apporté un soutien financier à des organismes de vulgarisation scientifique tels que le Centre des sciences de Montréal, Let's Talk Science, ASTER, et bien d'autres. Lorne est le président de la Fondation du Centre des sciences de Montréal et il est membre du conseil du National Center for Science Education (NCSE) aux États-Unis depuis plus de 10 ans.
 
Lorne Trottier and Bill Nye

Soutien aux communautés locales et aide humanitaire internationale

La Fondation Trottier soutient de nombreuses organisations internationales d'aide humanitaire telles que l'UNICEF, Médecins sans frontières, Médecins du Monde et Oxfam.
 
La Fondation Trottier soutient également des organisations dans les communautés locales en mettant l'accent sur l'aide aux personnes défavorisées dans la région du Grand Montréal et dans la province de Québec. Depuis le déclenchement de la pandémie de COVID, la Fondation a créé un fonds supplémentaire de 15 millions de dollars pour 2020 et 2021. La Fondation a travaillé avec un consortium d'acteurs philanthropiques pour financer des initiatives visant à enrayer la propagation de la pandémie, notamment une approche territoriale ascendante dans laquelle les quartiers fortement touchés élaborent et mettent en œuvre des plans d'action d'urgence en collaboration avec les principaux acteurs locaux. Elle a également financé la recherche scientifique et la collaboration entre les chercheurs canadiens.